La naissance de la psychologie du sport en France et en Europe se fait à la suite de la seconde guerre mondiale. Dans le but d'élever sensiblement le niveau des performances des sportifs et des équipes, on commence à rechercher des méthodes d'entraînement rationnelles. Ceci se traduit dans un premier temps par la présence des médecins sur les terrains de sports et par des avancées de connaissances dans le domaine biologique. L'amélioration des performances se fait donc tout d'abord sous l'angle physiologique. Les médecins vont ensuite prendre conscience de l'importance des facteurs psychologiques et vont solliciter l'appui des psychologues.
C'est en 1965 qu'a lieu à Rome le premier Congrès Mondial de Psychologie du Sport. Il est organisé par la Fédération Italienne de Médecine du Sport. A l'issue de ce congrès sera crée l'ISSP (International Society of Sport Psychology) dont le premier président, le Dr Ferruccio est psychiatre.
En 1967, deux ans après ce premier congrès mondial de psychologie du Sport se crée en France la SFPS (qui veut alors dire Société Française de Psychologie des Sports) qui aura comme premier Président le Pr. Sivadon qui est également psychiatre. Sur le même schéma logique, en 1969, se crée en Europe la FEPSAC (Fédération Européenne de Psychologie des Sports et des Activités Corporelles) dont le premier président est G. Schilling (Suisse).
En 1973, la SFPS se transforme pour devenir SFPSEC (Société Française de Psychologie du Sport et de l'Education Corporelle) dont le premier président sera Georges Rioux, Pr. de Psychologie à l'Université de Tours. G. Rioux est considéré par beaucoup comme le véritable fondateur de la psychologie du sport en France. La SFPSEC est affiliée à l'ISSP et organise des journées d'étude et des colloques internationaux.
Dans le but de simplifier sa dénomination, en 1990, elle reprend son acronyme SFPS (Société Française de Psychologie du Sport) et organise sont premier congrès constitutif. Son premier président est J. Bilard de l'Université Montpellier I. Elle est alors organisée sous sa forme actuelle : affiliée à la SFP (Société Française de Psychologie) et à la FEPSAC. Elle organise des journées d'études annuelles et un congrès tous les 4 ans.
Parmi les actions effectuées au cours de cette nouvelle période démarée en 1990, apparaït un intérêt grandissant pour la dimension déontologique de l'intervention en psychologie du sport. Cet intérêt se traduit en 1998, à Poitiers, par l'établissement d'une charte de l'intervention en psychologie du sport. En 2001, à Toulouse, la modification des statuts de l'association permettent la création d'un comité d'accréditation dans la perspective de clarifier le statut de l'intervenant en psychologie du sport (qu’il soit psychologue ou non-psychologue).
(texte rédigé par Benjamin PATY en février 2007 sur la base d'un enseignement de C. GERNIGON)